Graphologie
LES FONDAMENTAUX
De tout temps, on s'est intéressé à comprendre le caractère de quelqu'un par le geste de son écriture.
Ce sont les asiatiques et en particulier la Chine qui a toujours considéré que la calligraphie de quelqu'un révélait sa dimension spirituelle intellectuelle et morale.
Ainsi, on explique la réussite partielle de Mao Tsé toung par la beauté de sa calligraphie très poétique. Beaucoup d'écoles initiatiques ou bouddhistes se penchent sur la capacité d'un adepte à tracer correctement certains signes pour également comprendre à quel niveau d'évolution il se trouve.
Les Principes fondamentaux de la graphologie scientifique
en Europe, c'est en France qu on les découvre. La première validation scientifique de la graphologie, le véritable fondateur de la graphologie est l'Abbé Michon. C'est lui qui crée le premier le terme "graphologie".Mais par la suite celui qui est considéré comme l'auteur de la Bible des graphologues est Crepieux-Jamin qui publie en 1894 l'écriture et le caractère et en 1930, l'ABC de la graphologie.
Le principe toujours contemporain est que l'écriture est formé de gestes qui sont tributaires de muscles ,nos nerfs, de dispositions psychiques ,certaines influences physiques, comme la chaleur, le froid, la fatigue, ou les pathologies.
Ainsi avant de signifier le caractère de l'auteur d'une écriture il convient de bien prendre conscience du contexte environnant aussi bien émotionnel que sensoriel ou pratique. L'âge, l'évolution et en particulier, les maladies ou les prises de drogues modifie aussi le tracé graphique.
Les sept genres fondamentaux et les espèces graphiques
Crepieux Jamin tente de mettre en évidence les rapports existants entre le caractère et l'écriture. Pour cela il établit une nomenclature physiologique de l'écriture qu'on pourrait qualifier comme étant les grands orients de l'ossature de celle-ci.
Il répartit les structures composant l'écriture en sept genres fondamentaux :
- la vitesse,
- la pression,
- la forme,
- la direction,
- la dimension,
- la continuité,
- l'ordonnance.
Ces genres ce subdivisent ensuite en espèces graphiques .
Par exemple le genre direction donnera des espèces élancées, rigides, chevauchantes en montant, automatique dynamogéniée etc...
La continuité libérera des espèces liées hyper lieés, saccadées, disjointes en rupture de cohésion etc...
Crêpieux-Jamin trouvera 175 espèces graphiques qui permettront à tous les graphologues contemporains encore de s'y retrouver. Par la suite sur la graphologie a connu une très grande évolution et s'est considérablement complexifiée par l'apport d'experts en recherche sur la matière.
Graphologie et Expertise en écriture
Il faut noter à ce sujet que ce vocabulaire est commun aussi bien à l'étude psychologique de l'écriture qu'à l'expertise purement judiciaire qui ne s'attache qu'à l'aspect technique des graphèmes .
En effet comme le dit le Syndicat Européen Des Graphologues Professionnels :
"l'observation du geste graphique est à la base commune à la graphologie traditionnelle et à l'expertise en écriture, qui en est un département au même titre que la grapho- pathologie par exemple"
On ne peut donc a moins de cécité intellectuelle scientifique séparer la graphologie de l'expertise en écriture dans l'essence même du geste qui qualifie l'acte d'écrire dont la nature est recherchée tant par l'expert judiciaire qui cherche la main du scripteur que par le Grapho-psychologue, qui en cherche les traits de caractère.
La plus connue des erreurs faites à ce niveau consistant justement à séparer l'expertise en écriture de la graphologie, c'est-à-dire ignorer les principes mêmes physiologiques de la graphologie, a été la spectaculaire affaire Dreyfus qui a divisé la France. Un "expert scientifique " de plus assermenté, M Bertillon qui n'avait jamais étudié la moindre écriture a réussi a le mettre au bagne en l'accusant d'avoir rédigé un bordereau qu'il n'avait jamais écrit. il avait quand même fallu l'intervention de l'influence de 14 graphologues de différents pays pour lui faire entendre raison... Et libérer le malheureux officier dégradé mourant un peu plus tard des sévices vécus.